Un peu d'histoire...
Marais artificiel, le Marais de Goulaine a été et est entretenu et géré par l'homme au fil des siècles. Sans exploitation humaine, il se transformerait en saulaie et chênaie naturelles, la zone humide se comblant alors peu à peu pour disparaître. Aussi la fauche de la rouche (terme local pour désigner la jeune roselière fauchée) par les agriculteurs participe-t-elle à la richesse du milieu.
Le Pont de l’Ouen
Bâti en 1860 puis reconstruit en 1910, le Pont de l’Ouen traverse en son centre le Marais de Goulaine qu'il divise en deux étangs en amont et en aval de la digue.
Sa création date du VIe siècle. La légende raconte que le pont "originel" aurait été érigé par Saint-Martin de Vertou grâce à l'aide du Diable en échange de l’âme du premier être qui franchirait le pont. Un chat aurait alors été sacrifié.
Seul point de passage terrestre entre Haute-Goulaine et le Loroux-Bottereau, il fut protégé à partir du XIe siècle par des fortifications aujourd’hui disparues.
En décembre 1910, les inondations provoquent une crue de la Loire tellement importante que la levée de la Divatte cède et entraîne des inondations qui rompent la digue d’Embreil envahissant ainsi le Marais et le bocage périphérique.
Relié à la Loire, le Marais de Goulaine a été utilisé dès la Préhistoire. Il n’est cependant aménagé par les marquis de Goulaine qu’à partir du XVIIe siècle pour exploiter, par fauche et pâturage, les roselières et les prairies humides. Gabriel II de Goulaine (1598-1666) le strie alors de douves, aujourd'hui canaux, qui sont utilisés pour l’import-export de marchandises. Situé sur la commune de la Chapelle-Heulin, le Port du Montru était alors l’un des plus importants ports du Marais. On y chargeait la "rouche" , apportée jusque-là par petits bateaux appelés plates, sur des charrettes avant de gagner la route. De nos jours, cette roselière fauchée sert essentiellement de litière pour les animaux d'élevage ou d'aliment en cas de pénurie de foin.
Érigés au XIXe siècle, les ouvrages hydrauliques (telles que des vannes) contrôlent les niveaux d'eau en fonction des saisons, des besoins écologiques et des activités humaines (agriculture, chasse, pêche, promenades…). Leur construction sur la Goulaine à partir de 1855 ainsi que celle de la Levée de la Divatte en 1847 mettent fin aux échanges commerciaux entre les ports du Marais et la Loire. Le four à chaux du port du Montru cesse également son activité.